Compression du nerf ulnaire

Second syndrome compressif le plus fréquemment observé au niveau du membre supérieur, la compression du nerf ulnaire au coude correspond à une compression nerveuse localisée, soit sur un phénomène expansif local soit sur une anatomie particulière. Cette compression concerne uniquement des anatomies modifiées et n’est pas majorée par des phénomènes inflammatoires comme pour le syndrome carpien.

Les signes clinique correspondent à des fourmillements (paresthésies) dans les 4eme et 5eme doigts associés à une perte de force de la main. L’atteinte motrice associe à cela une griffe ulnaire et une paralysie du 5eme doigt en abduction (signe de Wartenberg).

Le diagnostic est confirmé par un électromyogramme, examen qui permet d’étudier la conduction nerveuse et qui est réalisé par un neurologue.

La prise en charge médicale des formes débutantes consiste à limiter la flexion du coude la nuit par une attelle sur mesure et à proscrire toute position en appui sur les coudes comme sur un accoudoir.

A un stade avancé, il s’agit de libérer le nerf ulnaire sur son trajet au niveau du coude par une courte incision à la face interne du coude. Dans la plupart des cas, une neurolyse suffit à stopper l’évolution de la pathologie. Il n’y a pas d’immobilisation post opératoire et la patient peut reprendre une vie normale immédiatement.

Dans certains cas, une instabilité nerveuse entraine la nécessité d’une transposition nerveuse associée qui consiste à bien stabiliser le nerf dans un trajet plus court en avant du coude. Cela entraine la nécessité d’une immobilisation par attelle 3 semaines au décours de l’opération.

Les suites sont simples et peu invasives et les résultats dépendent bien sur de la sévérité de l’atteinte initiale. Plus une compression est traitée précocement, et plus la récupération est complète.