- Accueil
- Chirurgie du membre inférieur
- Chirurgie de la hanche
- Prothèse totale de Hanche
chirurgie de la hanche
Pose d’une prothèse de hanche
Il s’agit d’un implant utilisé pour remplacer l’articulation de la hanche, lorsque celle-ci est abimée par l’arthrose ou la nécrose, lorsqu’elle est atteinte par une pathologie inflammatoire ou encore lors d’une fracture du col du fémur.
La prothèse peut être « totale » c’est à dire que plusieurs implants articulés ensemble remplacent la tête du fémur et le cotyle. On utilise la prothèse totale dans l’arthrose de hanche et dans la plupart des fractures du col fémoral.
Pour certaines fractures du col fémoral il est possible d’utiliser des prothèses intermédiaires qui ne remplacent que la tête fémorale en conservant le cotyle.
La prothèse de hanche, qu’est-ce que c’est ?
La prothèse totale est définie par le « couple de frottement » utilisé, c’est à dire le type de matériau présent à la surface entre les deux implants : fémoral et cotyloïdien. C’est un choix important et un travail en amont du chirurgien pour vous proposer des implants nouvelles génération de qualité.
Les couples de frottement les plus durables dans le temps sont la céramique et la céramique sur polyéthylène hautement réticulé.
Nous vous proposerons en consultation des implants innovants avec préservation de tissus et une bonne stimulation de la qualité de l’os à l’interface avec la prothèse. L’objectif est de préserver cet os au contact de votre prothèse de manière durable par une bonne répartition des contraintes, mais aussi de limiter l’usure liée au fonctionnement de vos implants.
La prothèse dite à « double mobilité » comporte un deuxième niveau de mobilité à la jonction entre les implants qui permettra une très bonne stabilité associée à une bonne souplesse. (cf. ressources ci dessous). Elle vous sera toujours proposée si le chirurgien définit un accès par voie postérieure à la hanche.
En fonction de l’âge ainsi que d’autres facteurs je privilégie l’un ou l’autre couple de frottement lors du choix des implants.
Accès à des ressources externes
La prothèse intermédiaire ne remplace pas le cotyle. L’intervention a l’avantage d’être plus rapide, mais la durée de vie de la prothèse est inférieure à celle de la prothèse totale. Elle est utilisée parfois dans les fractures du col du fémur.
Pour qui ?
La hanche est l’articulation qui forme le jonction entre les jambes et le tronc, elle supporte le poids du corps et est donc soumise à d’importantes contraintes.
L’arthrose de la hanche est une maladie qui conduit à la dégradation irréversible du cartilage (tissu d’interface permettant un bon glissement des surfaces articulaires sans frottement osseux) et à la formation de becs osseux.
Si l’arthrose est sévère, une prothèse totale de hanche vous sera proposée afin de remplacer l’articulation de la hanche et de vous permettre de récupérer en souplesse et en confort.
L’intervention chirurgicale en détail
Avant l’intervention
Un examen de radiographie du bassin doit être effectué afin de planifier la taille idéale de la prothèse à mettre en place, et ainsi les détails à prendre en compte pour la chirurgie.
Il peut être conseillé de réaliser une consultation dentaire selon votre suivi habituel, ainsi qu’un bilan auprès d’un cardiologue dans certaines situations (selon votre âge ou des facteurs de risques cadio-vasculaires type diabète).
Une analyse sanguine sera également réalisée, et vous rencontrerez un médecin anesthésiste afin de définir avec lui la meilleure solution d’anesthésie, adaptée à l’intervention, à vos attentes et à votre état de santé.
Pendant l’intervention
Vous serez pris en charge par mes collègues de l’équipe d’anesthésie pour une anesthésie générale, ou une rachianesthésie. Dans ce cas, vous serait positionné confortablement pour une piqûre au niveau du dos.
L’opération, d’une durée variable selon la complexité de l’intervention souvent 1h à 1h30, se déroule toujours dans notre bloc opératoire, conforme à des normes strictes d’hygiène et de sécurité.
L’intervention chirurgicale consiste à couper le col du fémur pour enlever sa tête, puis à préparer l’os du bassin pour y placer une cupule.
On prépare ensuite le fémur afin d’y enfiler la tige fémorale de la prothèse, sur laquelle on place une boule. Le chirurgien articule enfin les deux parties de la prothèse en place.
Tous les éléments autour de l’articulation (tendons, muscles) sont préservés au maximum.
Après l’intervention, la peau est suturée avec des fils résorbables et une colle chirirgicale le plus souvent et un pansement est appliqué sur la cicatrice.
Quels sont les suites après l'intervention ?
Le lever est précoce dès le jour de l’intervention ou le lendemain, l’appui est autorisé immédiatement avec deux béquilles sevrées progressivement sur les premières semaines.
La principale rééducation est la marche.
Un traitement anticoagulant préventif de la phlébite est prescrit pour une durée de 35 jours, afin d’éviter la survenue d’une phlébite et des pansements sont surveillés selon le protocole remis.
L’hospitalisation varie entre 1 jour et 2 jours le plus souvent. Parfois vous sortez au 4e jour après l’intervention à domicile ou plus rarement en centre de rééducation.
Le premier rendez-vous de suivi est programmé 2 mois après l’intervention avec une radiographie. À ce stade, l’appréhension commence à disparaître.
Quels sont les bénéfices attendus de l’intervention ?
Le but est d’obtenir une articulation mobile et indolore, permettant la marche sans boiterie. Certains patients parviennent à oublier qu’ils ont une prothèse après quelques mois et peuvent pratiquer le sport de façon raisonnable, et selon leur niveau préalable. Vous aurez un échange avec le chirurgien et une information mesurée sur les sports d’impacts et les sports extrêmes.
Quels sont les risques de l’intervention ?
Les risques liés à l’anesthésie vous seront exposés lors de la consultation avec le médecin anesthésiste avant l’intervention.
L’hématome
Plus fréquent chez les patients sous anticoagulants, il disparait spontanément en 3 semaines environ.
La phlébite
Il s’agit de la formation d’un caillot dans le sang des veines des jambes. Cette complication survient plus volontiers après une chirurgie. Pour l ‘éviter vous aurez après l’intervention un traitement anticoagulant pour une durée de 35 jours.
Le conflit du psoas
Il s’agit d’une douleur localisée sur le tendon du psoas qui frotte sur l’implant cotyloïdien. Un traitement médical peut suffire à régler ce problème mécanique, sinon la section du tendon ou la mise en place d’un cotyle plus petit peut être nécessaire après des explorations précises.
L’infection
Complication redoutée qui concerne moins de 1% des patients, elle peut survenir rapidement après l’intervention par contamination de la plaie, ou plus à distance à l’occasion d’un infection d’un autre site (urinaire, dentaire, digestif etc). Des précautions sont prises pour l’éviter : c’est la raison pour laquelle un bilan est effectué avant l’intervention afin de dépister et de traiter les foyers infectieux potentiels si nécessaire. Des antibiotiques sont administrés quelques minutes avant de débuter l’intervention en conditions d’asepsie rigoureuses. L’infection sur prothèse est grave et peut nécessiter un lavage chirurgical des implants voire un changement, associé à une antibiothérapie prolongée adaptée.
La luxation
Il s’agit d’une complication exceptionnelle grâce à l’usage de voies d’accès à la hanche qui préservent les tissus et le tonus musculaire, comme la voie antérieure (bien inférieure à 1%). Dans l’accès à la hanche par voie postérieure l’utilisation d’un cotyle à double mobilité limite fortement ce risque. La stabilité est testée pendant que le chirurgien opère. A la suite d’une prothèse posée par voie postérieure, la luxation peut se produire lors d’un mouvement extrême en flexion et en rotation interne au cours duquel les deux composants de la prothèse se déboitent. Le rééducateur vous apprendra aussi à éviter cette position. En cas de luxation, la prothèse doit alors être remise en place par une manipulation externe qui doit être effectuée par un médecin, en général sous anesthésie.
La fracture pendant l’opération ou à la suite dans la rééducation
Rarissime aussi grâce à une technique rigoureuse, cette complication peut survenir par exemple à l’impaction de la tige et dans ce cas, un geste chirurgical complémentaire de fixation est associé. Une période sans appui de 6 semaines peut être nécessaire dans les suites.
L’usure
La durée de vie des prothèses de hanche est aujourd’hui très longue grâce à l’utilisation de couples de frottements qui libèrent très peu de débris microscopiques.
Le descellement
Complication rare si elle survient précocement dans le suivi de la prothèse à court et moyen terme. Les implants ne se fixent pas, ou se décollent de l’os sur lequel ils sont implantés. Il faut rechercher une cause qui peut être l’infection ou l’usure ou la dégradation de l’os à l’interface os-implant.
Qui consulter ?
Dr Julien ROGER
Les actualités des chirurgiens orthopédiques de l’Infirmerie Protestante
Retrouvez ici les dernières informations de notre service : avancées médicales, innovations chirurgicales, conseils de prévention, et temps forts de l’équipe. Restez informé de ce qui fait évoluer la chirurgie orthopédique.
Prochaine parution dans la revue Maîtrise Orthopédique
Le Dr Julien ROGER, chirurgien orthopédiste spécialisé dans la chirurgie de la hanche et du genou, annonce la prochaine parution d’un article scientifique co-rédigé avec le Dr Nicolas BONIN dans la revue Maîtrise Orthopédique. Cet article, intitulé : « Tendinite...
Prothèse totale de la hanche à Lyon
La prothèse totale de la hanche est une intervention chirurgicale fiable et éprouvée qui permet de soulager efficacement les douleurs liées à l’arthrose sévère ou à d'autres pathologies articulaires de la hanche. À l’Infirmerie Protestante de Lyon, nos équipes...