Prothèse de genou

Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’implants qui visent à remplacer les surfaces articulaires du genou abimées dans l’arthrose. Lorsque la prothèse remplace toutes les surfaces articulaires du genou, elle est dite « totale ». Lorsque la prothèse ne remplace que la zone abimée et laisse en place le cartilage des autres compartiments elle est dite « uni-compartimentale ».

La prothèse est composée d’un alliage de métaux pour les implants fixés sur l’os, qui contient principalement du Chrome et du Cobalt. Entre ces implants se trouve une pièce mobile en Polyéthylène. Si un implant est positionné sur la rotule il est également en polyéthylène.

prothese-genou

Avant la prothèse de genou

Vous allez bientôt être opéré(e) d’une prothèse du genou.
Avant d’être hospitalisé(e), certains examens doivent être réalisés.
Pour préparer l’intervention les radiographies pourront être complétées si besoin.
Un bilan dentaire et urinaire doit être réalisé afin de dépister et traiter toute source d’infection potentielle qui pourrait contaminer la prothèse.
Enfin vous devrez vous rendre au rendez vous avec le médecin anesthésiste avec les résultats de votre prise de sang quelques semaines avant l’intervention.

Si vous avez opté pour un centre de rééducation, vous devrez prendre contact avec l’assistante sociale pour réserver une place.
Si vous optez pour le retour à domicile, la sécurité sociale peut encadrer celui-ci grâce au système « PRADO » qui s’occupe de vous trouver une infirmière et un kinésithérapeute à domicile.

L’hospitalisation et l’intervention

L’hospitalisation va durer 3 à 7 jours.
L’intervention dure environ 1h30 et peut être réalisée sous anesthésie générale ou sous rachianesthésie selon ce que vous avez décidé avec le médecin anesthésiste.
Après l’intervention, vous pourrez marcher en appui complet dès le soir ou le lendemain avec des cannes que vous garderez 6 à 8 semaines.
La rééducation commencera pendant l’hospitalisation et consistera surtout à travailler les mobilités articulaires, le renforcement musculaire, la marche et la montée et descente des escaliers.
La date de sortie sera programmée selon votre choix de rentrer chez vous ou en centre de rééducation entre le 3ème et le 7ème jour.

L'intervention

Une incision est réalisée au niveau de la partie antérieure du genou, elle est de 15 cm environ.

L’abord du genou se fait à la partie interne de la rotule qui est poussée sur le coté pour accéder à l’articulation. Le cartilage usé est enlevé ainsi que les tissus inflammatoires et les excroissances osseuses.

Le fémur, le tibia et la rotule sont alors préparés pour recevoir la prothèse. Les coupes osseuses sont très précisément définies afin de s’adapter parfaitement à la prothèse choisie. Cette prothèse est implantée de manière à assurer une stabilité parfaite du genou avec la mobilité la plus complète possible. Son bon positionnement peut être contrôlé par l’assistance informatique.

La fixation de cette prothèse peut varier en fonction des caractéristiques des os du patient. Généralement l’option sans ciment est retenue mais il peut arriver que dans certains cas la fixation cimentée soit une nécessité pour la bonne tenue de la prothèse.

La fermeture cutanée se fait avec des fils résorbables ou des agrafes. Des redons (petits tuyaux) seront mis en place durant l’intervention pour éviter les hématomes, ils seront laissés en place durant 3 jours en moyenne.

Les bénéfices attendus

Le but de l’intervention est d’obtenir un genou axé, indolore, et mobile, vous permettant de mener une vie quotidienne normale.
Concernant la pratique des sports, les sports d’impact ne sont pas recommandés avec une prothèse. La marche, le vélo et la natation sont les activités les plus adaptées. Cependant, si vous pratiquiez un autre sport avant l’intervention, vous pourrez le reprendre progressivement dans la mesure où celui-ci ne présente pas de risque par rapport à la prothèse.
La position à genou est généralement difficile car désagréable, du fait de la cicatrice et de la présence des implants.

Durée de vie de la prothèse

En moyenne les prothèses de genou vont durer 15 à 20 ans mais il s’agit d’une moyenne. Certains patients vont user leur prothèse plus précocement et on va être amené à les réopérer.

Les facteurs de risque d’usure sont la surcharge pondérale et l’obésité. Ces facteurs sont un vrai fléau car ils rendent l’opération difficile, les résultats chirurgicaux sont moins bons, la rééducation est plus difficile et le risque de complication est plus important.

Les risques

Les risques liés à l’anesthésie vous seront exposés lors de votre consultation avec le médecin anesthésiste.

Concernant la chirurgie, les principaux risques sont :

  • l’infection : elle est heureusement rare puisqu’elle concerne aujourd’hui moins de 1% des opérés. Néanmoins elle existe, les principaux facteurs de risque sont les antécédents infectieux (locaux, urinaires, dentaires etc), et les comorbidités comme le diabète, la prise d’un traitement immunosuppresseur, le tabagisme qui augmente les risques de troubles de la cicatrisation.
  • Les douleurs résiduelles : il arrive que sans que l’on sache pourquoi des douleurs persistent dans le genou après l’intervention. Il s’agit en général de douleurs occasionnelles qui ne nécessitent qu’un traitement antalgique à la demande.
  • Le descellement : il s’agit du fait que la prothèse se décolle de l’os sur lequel elle est posée, que du ciment soit utilisé ou non.
  • L’usure : à l’heure actuelle, l’usure est exceptionnelle dans les prothèses de genou car leur durée de vie est très longue.
  • L’allergie : cette complication reste du domaine de la théorie, car aucun test n’existe pour prouver que l’allergie peut être source de complication sur une prothèse du genou. Néanmoins si vous présentez une allergie connue aux métaux vous devez en informer votre chirurgien afin qu’il décide du type de prothèse à mettre en place.
  • La phlébite : il s’agit de la formation d’un caillot dans le sang des veines des jambes. Cette complication survient plus volontiers après une chirurgie. Pour l ‘éviter vous aurez après l’intervention un traitement anticoagulant pour une durée de 1 mois et vous devrez porter des bas de contention.
  • L’hématome : le genou sera gonfle après l’intervention mais il arrive que l’hématome soit si important qu’il menace la cicatrice. Le risque est plus élevé chez les patients sous traitement anticoagulant avant l’intervention.
  • La raideur : la flexion du genou peut être difficile à récupérer après l’intervention, d’autant plus si le genou était déjà raide avant l’intervention. Quand la rééducation ne suffit pas pour obtenir une flexion satisfaisante, il peut vous être proposé d’endormir le genou pour le plier sans douleur au cours d’une courte hospitalisation.

Si vous avez d’autres questions n’hésitez pas à nous contacter.